Rapport d’expédition :


Participants :
Aodhanig et Arania, membres de l'Université Invisible.
Erhûn.
Frère Mystik.
Lanariel, membre de l'Union Elfique.
Kalta, Malvoört et Nathanaël, prêtres de Galadriel.


Objectif :
Fouille de l’ancienne demeure de Siorki, Amiral en chef de la flotte Royale du temps de Cybervine, d’où provenait un bruit sourd et régulier.


Rapport :
L’accès de la porte n’étant barré que par quelques planches, il a été facile de les arracher afin de pénétrer dans la bâtisse. Nous découvrons une petite pièce délabrée qui semble ne pas avoir été habitée depuis longtemps à en juger par l‘épaisse couche de poussière au sol. La pièce a vraisemblablement été pillée avant d'être condamnée. Il ne reste pas grand chose d'identifiable, la vaisselle a disparu, tout juste quelques débris d'assiettes, des bouts de tissus rongés par les mites, quelques bougies. La sonde des murs révèle qu'ils sont assez fins, et la forme de la pièce semble correspondre à celle observée de l'extérieur.

Rapidement, nous trouvons l’origine du bruit que l’on entendait de l’extérieur, il s’agissait d’une petite porte qui claquait régulièrement. Derrière elle, un passage débouche sur un escalier qui descend vers la droite. Il est étroit, et tourne sur la gauche après une dizaine de mètres. L'escalier continue encore sur quelques mètres, et débouche sur une grande salle, qui semble taillée à même la pierre.

Dans la salle, deux formes rectangulaires de près de deux mètres de long, semblent posées à même le sol, creusées au centre. Il pourrait s'agir de cercueils, mais ils sont vides. Une odeur singulière est perceptible. La pièce est vaste et rectangulaire, taillée dans la pierre. La précision de l'ouvrage détone toutefois étrangement avec le caractère délabré du reste de la demeure. Une rapide fouille révèle que la pièce est vide.

Vers le fond de la salle, à environ trois mètres de haut, une ouverture cylindrique de près d’un mètre de diamètre débouche à ciel ouvert. Il s’agit d’un puits situé dans le jardin de la bâtisse coté ouest. La margelle du faux puits porte des marques de grappin.

La fouille des formes en pierre ne révèle rien de notable. Elles semblent coulées dans le sol, et creusées sur quasiment toute la longueur, la largeur et la hauteur. Une épaisse couche de poussière s'est déposée au fond, et elles n'ont pas du être utilisées depuis bien longtemps.

L'odeur est un peu plus présente dans la salle. Elle semble régner dans la pièce entière. Toutefois, cette odeur est moins forte à proximité de l'escalier et plus présente du coté des murs sud et nord.

Au fond de la salle, dans le coin sud-ouest de la pièce une couverture en laine posée à même le sol. Une rapide inspection révèle, à l'absence de poussière, qu'elle a du être utilisée récemment. Un résidu de cire jaunâtre est également identifiable à proximité. Des traces de pas semblent se superposer, et sont concentrées autour du puits et de la couverture. Aucune autre trace n'est identifiable (nourriture …). La couverture est très sale et poussiéreuse, un examen minutieux n’a pas permis non plus de trouver de cheveux sur celle-ci.

La zone proche du mur ouest ne comporte pas de traces de pas. Toutefois, certains détails sont troublants. Les pierres, saillantes par ailleurs, semblent plus régulières dans cette partie. L’une d’elle peut être bougée et révèle un compartiment d'une dizaine de centimètres de large, assez profond à l’intérieur duquel trois leviers métalliques, parallèles, sont accessibles et en position haute. Chacun des leviers peut être bougé, mais jamais deux simultanément.

L’action sur le levier central a provoqué un claquement métallique. L’action sur le levier de gauche a provoqué l’ouverture d’un passage menant vers une salle dans le mur sud. L’action sur le levier de droite a provoqué l’ouverture d’un autre passage menant vers une salle dans le mur nord.

Dans chacune de ses salles il y a deux cercueils en pierre scellés, semblables aux précédents, si ce n'est qu'ils sont recouverts d'une épaisse chape de pierre. Au sol, sous la couche de poussière, un motif de forme géométrique est gravé : un décagone.

L'odeur de putréfaction est insupportable, et provient des quatre cercueils, pourtant il ne semble pas que ces salles aient été visitées depuis des années.

Au fond de la salle sud, un petit coffret en bois d'une dizaine de centimètres de hauteur repose à même le sol. Il ne contient toutefois que quelques papiers. Une rapide inspection révèle qu'il s'agit de reconnaissances de dettes pour la plupart, mais les noms sont illisibles, ternis par le temps. Au milieu de ces papiers, deux listes d'une nature différente attirent l’attention. L'une donne la liste des moines d'emblionne, l'autre la hierarchie du temple. Ces documents sont consultables dans la Salle des Archives de la Biliothèque d'Acménia. Un cabinet en bois révèle quatre petites dagues finement ciselées, gravés d'un E, soigneusement alignés, ainsi que diverses herbes séchées.

Malgré tous nos efforts, la chape de pierre des cercueils ne bouge pas d'un centimètre. Il semblerait qu'elle soit solidaire du reste de l'édifice. Il est difficile de s'expliquer l'odeur de décomposition, qui sans aucun doute, provient de l'intérieur du cercueil.

Le mécanisme est désormais grippé. Aucun des trois leviers ne bouge plus.


Plan des lieux :


Commentaires :
Un individu ayant besoin de se cacher a séjourné dans la cave quelques temps en pénétrant dans celle-ci par le puits à l’aide d’un grappin. Cet individu pourrait revenir se réfugier au même endroit. Il faudrait établir une surveillance du puits.

Les traces de cire jaune trouvées à coté de la couverture rappellent celles trouvées près du corps d’Astaris. Il est envisageable que l’individu soit en fait le meurtrier de l’ex juge.

Dans la liste des membres des moines d’emblionne figurent certains noms étonnants, notamment Astaris en tant qu’initié et Rur en tant qu’initié honoraire.

Les salles souterraines trouvées sont visiblement soit des caches soit un sanctuaire des moines d’emblionne (lettre E trouvée sur les poignards et papiers en rapport avec le temple).

Le nom de Siorki ne figure pas dans la liste des moines. Il fugure néanmoins dans la hierarchie du temple en tant qu'initié.




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